Cancers masculins : levez le tabou, consultez !

Chaque année, de nombreux hommes sont concernés par un cancer de la prostate ou du testicule. Ces maladies peuvent sembler lointaines ou taboues, mais la prévention joue un rôle clé pour préserver sa santé.

À l’occasion de Movember, le mois dédié à la santé masculine, rappelons que parler de sa santé, consulter et adopter de bonnes habitudes, c’est déjà agir pour soi. Movember sensibilise chaque mois de novembre aux cancers masculins, notamment ceux de la prostate et du testicule.

Avec près de 60 000 cas chaque année en France, le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers masculins, loin devant ceux du poumon ou du côlon. Dans deux cas sur trois, il touche des hommes de 65 ans et plus. Détecté tôt, il se soigne très bien : la survie à cinq ans atteint 93 %.

Le cancer de la prostate peut évoluer sans signe visible. À partir de 50 ans, et dès 45 ans en cas d’antécédents familiaux, il est important d’échanger avec son médecin pour faire le point sur ses facteurs de risque et décider, si nécessaire, de passer certains examens. Ce rendez-vous de prévention est un réflexe essentiel, souvent rassurant, qui peut préserver durablement la santé. Et dans bien des cas, il s’agit simplement d’une surveillance rassurante, pas d’un traitement.

Plus rare, le cancer du testicule touche les jeunes. C’est même le cancer le plus fréquent de l’homme jeune (15-35 ans). Au total, 2 700 cas sont recensés chaque année en France. Il se manifeste généralement par une boule ou une sensation inhabituelle.

L’auto-surveillance mensuelle, de préférence après la douche, quand la peau est détendue, permet de repérer rapidement toute anomalie.

Au moindre doute, asymétrie ou douleur persistante, il est important de consulter rapidement. Un contrôle préventif peut éviter un diagnostic tardif. Ce réflexe de vigilance est aussi important que tout autre geste de prévention.

Prendre soin de sa santé va de pair avec un mode de vie équilibré. Une activité physique régulière, une alimentation variée, un sommeil suffisant, la limitation de l’alcool et le fait de ne pas fumer contribuent à réduire les risques et renforcent la santé globale.

Beaucoup d’hommes hésitent encore à parler de leur santé intime, par pudeur ou par peur. Pourtant, aborder ces sujets, c’est déjà prendre soin de soi. Le dialogue avec un professionnel de santé permet de détecter d’éventuels signaux précoces et d’agir à temps. Parler de sa santé, c’est un geste simple qui peut tout changer.